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Pour
mieux comprendre votre chien :
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Les
ANIMALERIES
On commence à entendre parler un
peu partout à la télé et autres médias des
conditions de vie offertes à ces chiots au sein des trafics, qui
finissent leur parcours cahotique et
stressant dans les animaleries !
Alors pourquoi continuer à cautionner
ces endroits, en achetant ces pauvres chiots ???
Pour en sauver un ????
Très mauvais calcul, car pour
1 de "sauvé", combien vont mourir, car
le trafic juteux continuera donc, puisque
ça marche grâce aux personnes qui achètent !!!!
Et puisque les pouvoirs publics sont
sourds,
et que les différentes associations
ont l'air d'être dépassées,
il n'y a que les (non-)clients qui ont
le pouvoir de faire stopper ces trafics,
car si les rapports financiers deviennent
inintéressants, ils s'arrêteront d'eux-mêmes....
Oui.... c'est de l'utopie....:(
Parce que les "clients" seront toujours
attendris par les petites
boules de poils, et leur feront toujours
les yeux doux en tapant dans les vitrines...
C'est bien là-dessus que les trafiquants
comptent, eux qui chargent ces petites bêtes
comme si c'étaient des sacs de
linge sale !
Et
pourtant, si seulement vous pouviez dire NON !!
Car
non seulement vous vous faites avoir la plupart du temps sur la "qualité"
des chiots
(santé
et comportement) mais vous ne les payez pas beaucoup moins cher,
quand
ce n'est pas plus cher, que chez des éleveurs ou des particuliers
sérieux !!!
Alors
quoi, c'est la flemme de chercher un peu, de prendre le temps de réfléchir
?????
C'est
quand même pas une paire de chaussures sur laquelle vous allez craquer
!!!!?
VOIR aussi
Du Producteur au Consommateur
Toute la vérité sur les
animaux que vous achetez en animalerie.
version papier de l'article, 4
Le 19 juillet de cette année, Laurence
achète un chiot de type Westie dans une animalerie niçoise
pour faire plaisir à ses enfants. Le chiot tousse un peu mais la
vendeuse leur conseille de lui donner du sirop.
Quelques jours plus tard, la petite famille
se décide à amener le chiot chez le vétérinaire
qui diagnostiquera une gale d'oreille, la présence de vers et une
forte toux du chenil.
Laurence et ses petits soignent le chien
mais rien n’y fait. Il peine à se déplacer et se traîne
difficilement. Prenant soin de rappeler la vendeuse, le mari de Laurence
se voit conseiller d’obliger le chien à bouger et à courir
car il ne peut être question que de fainéantise…
Le chiot meurt par asphyxie dans la nuit
du 2 au 3 août dans les bras du mari de Laurence qui la réveille
en larmes.
Le vétérinaire découvrira
dans la cage thoracique une cyanose des muqueuses et des lésions
de broncho-pneumonie infectieuse.
L’animalerie ne voudra pas entendre parler
d’un éventuel remboursement des frais vétérinaires
occasionnés.
Laurence, qui avait acheté en toute
confiance ce chiot dont les papiers lui semblaient en règle, n’apprendra
que bien après qu’il venait de Belgique, principale plaque tournante
des trafics de chiens en provenance des Pays de l’Est.
L’affaire est révoltante mais malheureusement
très courante.
La demande très forte d’animaux de
compagnie dans notre pays est une aubaine pour les trafiquants… mais également
pour les distributeurs belges ou français : en réalité,
ce sont prés de 100 000 chiens et chats qui entrent ainsi chaque
année en France en toute illégalité.
Le Rungis
de la gent canine et féline à prix discount
Difficile de résister à une
affaire pareille : en Belgique, on peut faire ses courses derrière,
sous des tentes plantées dans la boue, lorsque l’on est un professionnel,
éleveur malhonnête ou gérant d’animalerie.
Ici, on achète sa marchandise 30€
ou 40€ pièce, parfois même au kilo, et de retour en France,
on revendra le petit animal tout parfumé et arrangé pour
environ 800 ou 1000€ voire plus !
Chaque semaine, ce sont des centaines de
bébés chiens et chats entassés dans des caisses qui
sont déchargés de camions en provenance des pays de l’Est.
Une marchandise
pas toujours vivante…
On estime le taux de mortalité à
4 animaux sur 10 avant l’arrivée en animalerie.
Conditions de stockage abominables, fatigue,
stress et déshydratation importante, s’ajoutent à la malnutrition
et au sevrage précoce de ces petits êtres.
Un trafic
« légal » destiné à la France
Comment passer outre la législation
française ?
La nouvelle réglementation décidée
par le ministre français de l’Agriculture interdit l’importation
de chatons et de chiots d’origine hongroise, tchèque ou polonaise,
mais la législation belge, beaucoup moins contraignante, autorise
l’entrée de ces animaux dès l’âge de 7 semaines.
Vaccinés et dotés d’un carnet
de santé belge dès leur arrivée, les animaux deviennent
des ressortissants de l’Union Européenne et peuvent aussitôt
entrer en France le plus légalement du monde. Ainsi, 90 % de ce
trafic est destiné à notre pays.
C’est ce même ministère de l’Agriculture
auquel l’association One Voice a envoyé par deux fois un rapport
édifiant sur les réseaux d’importation d’animaux domestiques,
lourd de plaintes et d’appels au secours de clients bernés, et auquel
n’a étrangement été donné aucune suite…
Mais l’horreur n’est pas encore à
son comble
Les complications,
c’est vous qui risquez de les connaître.
Outre le fait que de nombreuses zones sont
encore infestées par la rage dans les pays exportateurs et que les
chiots ne reçoivent aucun vaccin anti-rabique et ne subissent pas
de quarantaine, ils sont de surcroît importés en France trop
jeunes, et présentent souvent des maladies extrêmement contagieuses,
fréquentes dans les chenils et élevages surpeuplés
ou insalubres.
La toux de chenil, la maladie de carré,
l’infestation par les vers et les gales sont les plus courantes et peuvent
être fatales pour le nouvel arrivant. Malformations, dysplasies,
problèmes cardiaques et respiratoires, sont également monnaie
courante.
Mais il en est de moins faciles à
déceler : il y a les maladies de l’âme, celles du chiot qui
a été séparé d’une génitrice devant
mettre bas portée sur portée pour être rentable.
Un chiot qui ne pourra ni être sevré
ni suffisamment sociabilisé pour être équilibré
: il deviendra un labrador mordeur, un retriever agressif, un bull-terrier
peureux, destructeur, anxieux, pouvant développer un syndrome d’hyper-attachement
qui peut aller jusqu’à des attitudes psychotiques comme l’automutilation…
Les cas sont légions, tout comme les
clients bernés, déçus par une justice qui ne peut
les entendre face à des fournisseurs surprotégés par
une loi clairement de leur coté.
Ainsi, ce sont des centaines de plaintes
qui sont déposées chaque année et seront pour la grande
majorité classées sans suite. Une goutte d’eau lorsque l’on
sait que la plupart des adoptants floués ne portent pas plainte
ou acceptent un échange standard comme on changerait une cocotte
minute qui fuit.
C’est pour certains un « chien kleenex
», pur produit de consommation.
Véronique, bénévole
dans un refuge de l’Essonne, explique qu’elle héberge de nombreux
cas de chiens d’animalerie abandonnés suite à ce type de
problème. Pour elle, la répétition du problème
vient du fait que les gens « oublient » toutes les mises en
garde et les encarts journalistiques dès qu’ils passent devant une
vitrine où s’ébattent les petits bouts tout craquants.
Il faudrait, selon elle, stopper l’achat
d’impulsion et éduquer les plus jeunes à considérer
la vie animale plus que comme un simple objet de consommation.
La charte
adoptée par les « hypermarchés » du chien
Quant aux grandes surfaces du chien qui promettent
de ne pas vendre de chiens d’origine Est-européenne, ne nous enthousiasmons
pas.
S’il est vrai que certaines sociétés
intermédiaires françaises s’engagent à les fournir
en chiens plus sains, il est quand même assez illogique qu’un «
petit » éleveur vende un ou plusieurs chiens de sa portée
à moitié prix à cet intermédiaire sans aucune
bonne raison. Ceux qu’il écoulera ainsi seront ceux qu’il ne voudra
pas voir assimilés à son affixe pour cause de tares trop
apparentes et qui, dans le meilleur des cas, ne pourront être confirmés,
dans le pire développeront de graves complications (cas de dysplasie
courants).
Dans son langage de professionnel on appelle
ça le « culot de portée ».
Pour les besoins de marchandise plus importants,
il y a les élevages industriels, bien
français : parfois plus de 600 reproducteurs sont
enfermés dans des enclos à ciel ouvert ou sous tôle
(imaginez la température l’été), destinés à
faire portée sur portée toute leur vie.
Le
principe consiste à enlever rapidement les chiots à la chienne
afin qu’elle ait de nouveau rapidement ses chaleurs et se fasse saillir
le plus vite possible… rentabilité, rentabilité…
C’est un peu le même principe que
pour les poulets ou les porcs, mais le fait est que l’on ne passe pas 15
ans de sa vie avec un cochon et que son manque de sociabilisation nous
importe peu lorsqu’il est dans notre assiette.
Voilà ce que vous risquiez d’acheter
dans une grande enseigne très réputée il y a quelque
temps : un dalmatien prognathe, un bulldog de 4 mois qui semble en avoir
2, un dogue argentin aussi taché qu’un dalmatien, un boxer cryptorchide
à 900€ … Rien qui ne puisse effrayer le néophyte passant
par le rayon animalerie, un pot de Géranium sous le bras.
Que faire
?
Le chien pur produit de consommation ? Dans
ce cas, pourquoi n’est-il pas possible de recevoir les mêmes garanties
que pour nos autres produits de consommation courante ?
Nous avons depuis peu la possibilité
d’exiger de connaître la provenance de certaines viandes de bœuf,
il devrait donc être possible d’exiger la traçabilité
des chiens vendus en animalerie.
La solution du problème est entre
plusieurs mains : celles des législateurs belges qui ouvrent impunément
leurs frontières et déroulent le tapis rouge aux trafiquants
de toutes sortes, et des pouvoirs français qui devraient renforcer
les contrôles dans un premier temps, et établir de nouveaux
décrets quant à l’importation de chiens de l’Union Européenne…
Ce qui semble malheureusement compromis sans aller à l’encontre
des accords de Schengen.
Donc elle réside surtout dans celles
des consommateurs : vous et moi.
Car lorsqu’il n’y aura plus de demande…
il n’y aura forcement plus de marché.
Vous
pensez sortir un chien de l’Enfer, vous y en précipitez dix.
Dépassée, l’excuse du
«Je fais une bonne action, je sauve un chien de l’Enfer… »
car d’une part, il n’est pas sûr qu’il soit pour autant sauvé,
d’autre part, vous engraissez un trafic juteux qui entraîne la mort
de centaines d’autres chiens.
Lorsque l’on aime réellement les
animaux, on ne peut rester insensible à cela.
Préférez l’élevage sérieux,
professionnel ou amateur, qui ne commercialise que votre race préférée
et qui ne vend pas forcement ses chiens LOF plus cher qu’en animalerie,
ou, si votre porte-monnaie crie famine ou si le cœur vous en dit, passez
donc faire un tour au refuge le plus proche. Vous y rencontrerez nombre
de compagnons attachants et fidèles qui n’auront pas eu la chance
de rencontrer plus tôt un maître tel que vous, et qui méritent
autant, sinon plus, l’amour que vous leur porterez.
Sandrine Anzagoth
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