HISTOIRE
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Le Japon est un pays
très rude où seulement un cinquième du territoire
est habitable.
Les plaines coincées
entre les mers et les montagnes sont fréquemment battues par
les typhons et secouées
par des tremblements de terre car
le pays repose sur
265 volcans dont tous ne sont pas endormis.
La préfecture
d’Akita se situe dans la région de Tohoku, elle est bordée
par les préfectures d’Aomori au nord, Iwate à l’est, Miyagi
et Yamagata au sud. À l’ouest, elle est baignée par la Mer
du Japon. Elle est essentiellement montagneuse, mis à part la plaine
de Akita dans l’ouest.
Les montagnes Dewa
divisent la région en deux zones climatiques différentes.
D’un côté, les régions côtières, la température
est modérée tout au long de l’année. D’un autre côté,
à l’intérieur des terres, les étés sont plus
chauds et les hivers sont plus froids,
avec une grande quantité
de neige.
Les particularités
géographiques ont façonné le caractère de tout
un peuple : il fallait être courageux, voire même téméraire
pour habiter au pays du soleil Levant ; et seuls des chiens d'exception
ont pu, tout au long de l'histoire, se forger une place auprès de
tels hommes.
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Leur origine est quelque
peu mystérieuse, comme celle des habitants de la
province d’Akita,
sur l’Ile de Honshu.
Des recherches sur
l'histoire et le développement "des chiens japonais" basés
sur l'archéologie, la zoologie et l'ethnologie établissent
l'existence, dans la région d’Odate ou d'autres régions,
de chiens similaires
en structure et en taille à l'Akita,
durant les périodes
préhistoriques.
D’autres recherches
archéologiques dans la région Akita révèlent
que les autochtones de 8000 à 200 Av J.C. étaient principalement
agriculteurs, chasseurs, pêcheurs et que les chiens de la région
étaient utilisés comme chien de chasse ("Matagi-Inu").
Les experts s'accordent
également sur le fait que l'Akita provient de chiens indigènes
Japonais croisés à des chiens importés de Chine et
de Corée ainsi qu'un mélange de races Européennes.
Ces chiens chinois (Karainu), rapportés au Japon en 600 av J.C.,
peuvent expliquer l'introduction de couleurs différentes du type
Spitz, telles que le Noir et Noir Pinto.
Ce Karainu avait un
museau long et étroit, des oreilles tombantes, une queue non courbée
ainsi qu’une structure
osseuse légèrement différente des chiens japonais.
Ces traits ont dû
disparaître progressivement lors des croisements
avec les Chow-chow
et autres chiens.
Les réelles
connaissances qu'on en a remontent à l'ère Edo (1603-1867).
Ces chiens étaient destinés à la garde des biens et
des maîtres, et à la chasse.
Le berceau de l'Akita
Inu, est aux alentours d'ODATE .
Ce chien connu sous
le nom d’Akita Matagi (chien de chasse à l’ours),
figurait parmi les
chiens de chasse de taille moyenne.
Très courageux
il ne craignait pas de se mesurer avec un ours !
A cette époque
seuls les nobles et les proches du pouvoir possédaient
de tels chiens qui
étaient un signe extérieur de richesse
.
L'adoration pour la
race akita toucha à son paroxisme avec Tsunayoshi, le cinquième
shogun Tokugawa : quiconque blessait ou tuait un chien était passible
d'emprisonnement voire même d'exécution. Il fit construire
à Edo (Tokyo actuel) un palais de plus de 500 000 m² entièrement
réservé aux akita. Chaque akita avait sa place déterminée
lors des offices religieux ou lors des réceptions, et la couleur,
la matière de la laisse voire même la façon de la nouer
permettaient de connaître le rang du courtisan.
Dans les vieilles familles,
les chiens étaient tous de la même couleur de génération
en génération. Ils étaient donc reconnus par leur
couleur et portaient le nom de leur famille :
par exemple blanc
d'Adachi, bringé de Bensouzama, noir de Izumi.
Pendant les ères
Meiji et Taîsho, (1868-1925), l'Akita a été croisé
avec des Tosa, ces derniers étant issus de croisements entre le
Shikoku, et diverses races occidentales (Saint Bernard, Dogue allemand,
Mastiff, etc..). Cet apport du sang de différentes races a eu pour
effet d'augmenter la taille, mais les caractéristiques initiales
de la race japonaise ont disparu (oreilles tombantes, couleur pinto etc..).
A Odate, on trouvait deux types de chiens, le type japonais avec des oreilles
dressées et queue enroulée sur le dos, et l'autre issu du
mélange des chiens occidentaux.
Pendant la guerre Sino-Japonaise
(1894), de nombreux chiens sauvages se réfugièrent à
l'intérieur des douves du château d'Edo, ils étaient
cachés par des sapins et entourés par des ravins inaccessibles
aux hommes, ses habitants les appelèrent les 'Dote-Inu' (chiens
de talus). Peu d'entre eux ressemblaient à de vrais chiens japonais,
ils étaient noirs ou Pinto et portaient la queue desserrée,
ils étaient forts et robustes, leur poids était de 30 à
35 kg, certains étaient plus forts que les chiens d'Odate et pouvaient
peser jusqu'à 45 kg. Ils survécurent dans la région
d'Edo jusqu'en 1894. Il est possible que la reproduction se soit produite
entre les Dote-Inu et les autres chiens de la région.
.
Après la guerre
entre le Japon et la Chine, la moitié de Karafuto (Sakhaline) fut
transmise au Japon. Beaucoup de Japonais du nord-est du Japon y sont allés
travailler comme pêcheurs de harengs et d’autres métiers semblables.
Par conséquent, des grands chiens de Karafuto (56-66 centimètre
au garrot et pesant 30-40 kilogrammes) furent importés dans la région
du nord-est du Japon (Hokkaido) lors du retour de leurs propriétaires
et ont été naturellement
accouplés aux
chiens indigènes.
Ceci expliquerait
la présence de poils longs dans la race Akita.
D'autres
chiens furent utilisés pour la chasse dans les montagnes et on les
appelle les Matagi-inus. Dans le "Sientific Society",, le Docteur Watase
affirme : "On classe les chiens japonais en trois catégories : Nord,
Milieu du Nord et Sud. Ces chiens, du Nord ont une fourrure épaisse,
une queue bien fournie enroulée sur le dos.
Le plus représentatif
de cette région est l'Akita".
Monsieur Hirokichi
Saito écrit : "l'Akita descendant d'un croisement d'un chien du
Nord et d'un chien japonais est aussi grand qu'un chien de Chine".
Cette catégorie
inclut le Nambu-inu de Rikuchu, le Kouyasu-inu d'Uzen (préfecture
deYamagata) lyama-inu de Shinsu ( préfecture de Ngano) et les Gou
(grands chiens de
Chine) qui sont achetés pour être
croisés avec
des chiens japonais pour produire l'ancêtre de l'Akita.
Les chiens de la période
Kamakura étaient de couleur pinto, on représente à
l'époque
des images avec des
chiens de montagne précédant les chasseurs
et les samouraïs
.
Les chiens furent
surnommés les Matajis lnus.
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Les combats de chiens
devinrent très populaires
Les paris d'argent
étaient tellement importants que le gouvernement essaya d'effectuer
de sévères contrôles, mais en 1909, le gouverneur de
la préfecture d'Akita Monsieur Masataka Mori, promulgua une loi
interdisant les combats de chiens. L'année suivante, la taxation
des chiens combinée avec un mouvement d'extermination des chiens
de combat, et une épidémie de rage ont eu pour résultat
la quasi extinction des chiens d'Odate.
Puis peu à peu
l'interdiction des combats de chiens fut moins stricte et de nouveaux
combats furent organisés
par les amateurs (1915- 1916).
Les chiens de combat
d'Odate furent opposés aux chiens de combat de Tosa. On procéda
à de nouveaux croisements entre les deux races, les nouveaux chiens
ainsi obtenus étaient nommés 'Kairyo-Ken' (meilleurs chiens)
ou encore 'Shin-Akita" (nouvel Akita).
Ces chiens furent
prisés jusqu'au début de l'ère Showa (1920).
Il pouvait sembler
qu'à cette époque on ne trouvait plus de pur chien japonais
à Odate ; en réalité il en restait dans les villages,
lesquels servaient à la chasse et pour la garde. Aux alentours de
1915, il y avait donc deux types de chiens Akita :
l'un avec les oreilles
droites et la queue enroulée sur le dos l'autre avec des oreilles
semi-érigées ou tombantes avec des rides sur le front
.....
Pour restaurer l'Akita,
ils utilisèrent des chiens achetés dans les campagnes de
Matagi qui étaient considérés comme purs.
.
Dans le but de préserver
les pures races japonaises, Nihonken Hozonkai (Club de préservation
des chiens de races japonaise) et Akita-Inu Hozonkai (Club de préservation
de l'Akita-Inu) ont été crées respectivement en 1928
et 1927
Après cette
période de déclin, avec l'insistance et la détermination
du Docteur Watase,
cette race fut
désignée en 1931,
comme faisant partie
du patrimoine naturel national japonais.
....
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Promu par un article
dans le journal "Asahi", la race, à travers le nom d'Hachikô,
eu un nouvel essort
.
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L'Akita. Hachiko
est né en novembre 1923 à Odate ; le Docteur Eizaburoi Ueno,
professeur en agriculture de l'université de Tokyo, acquit Hachiko
alors âgé de deux mois. Le Docteur Ueno habitait à
Shibuya, banlieue de Tokyo et il se rendait tous les jours en train à
la faculté. Hachiko, accompagnait son maître à la gare
chaque matin et allait le chercher chaque soir, mais en 1925 le Docteur
Ueno mourut, Hachiko était alors âgé de 1 an et demi.
Après la mort de son maître, les amis et la famille du Docteur
Ueno prirent soin d'Hachiko, mais ce dernier allait chaque jour attendre
à la gare le retour de son maître. Une statue d'Hachiko fut
érigée à la gare de Shibuya Oornukal en avril 1934,
mais un an plus tard Hachiko mourut à l'âge de 12 ans et 5
mois. La légende dit que la fumée de ses cendres monta et
que l'on vit apparaître des nuages alors qu'il s'agissait d'une journée
ensoleillée.
.
La popularité
et le développement de l'Akita ne purent continuer davantage à
cause de la dernière guerre mondiale. Le manque de nourriture
entraîna l'élimination de nombreux Akita. En outre on n' hésita
pas à utiliser la peau des chiens et des chats pour faire des manteaux
de fourrure pour les militaires
Durant cette période,
l'Akita a failli disparaître., car sa fourrure était donc
source de vêtements.... Des "attrapeurs de chiens" parcouraient le
pays pour confisquer les chiens , les akita étant très recherchés.
Heureusement quelques
éleveurs cachèrent leurs Akita dans les fermes de la montagne
de Matagi ou dans les vergers de la région de Aomori où,
pour éviter leur capture ils les croisèrent avec des bergers
allemands, chiens des militaires, les seuls à échapper aux
rafles des "attrapeurs".
La situation est devenue
très critique.
De nouveau, L'Akita
a perdu les caractéristiques de race japonaise.
Heureusement, à
partir de quelques Akitas purs qui ont survécu, cachés dans
la montagne, des amateurs
ont réussi
à reconstituer un cheptel du type d'origine..
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On peut diviser les
Akita de cette période en deux lignées :